Le 19 mai dernier aboutissait, après un long travail, un accord visant à uniformiser le statut du médecin spécialiste en formation (MACS) en Belgique. Ces dernières semaines, ont vu émerger, aux côtés du CIMACS (comité interuniversitaire des médecins assistants spécialistes), une prise de conscience politique majeure. Leur présence a fortement pesé dans les débats alors qu’ils ne représentaient qu’une voix consultative au sein de ces derniers.
Ainsi est né un dialogue collaboratif continu entre les diplômés des trois universités francophones avec la mise en avant de revendications concernant la qualité de formation et de vie qui dépassaient le cadre de ce que l’accord initial prévoyait.
La grève du 19 au 24 mai a été suivie solidairement dans la plupart des hôpitaux francophones académiques ou non, employant et formant des MACS. Elle aura permis d’attirer l’attention sur la difficulté des hôpitaux à organiser une répartition correcte du travail dans l’état actuel de leur organisation financière, tout en respectant leur mission de formation.
A l’issue d’une réunion dimanche 23 mai avec le ministre de la santé F. Vandenbroucke, un accord semble avoir été trouvé avec la délégation des trois universités afin de poursuivre l’amélioration de ce statut hospitalier, tout en définissant réellement la représentativité des MACS dans les futurs débats de la commission nationale paritaire médecins-hôpitaux, responsable de ce groupe de travail.
Nous tenons à féliciter les acteurs de ces négociations, en particulier les membres des délégations universitaires mais aussi toutes les personnes mobilisées derrière elles.
Le MoDeS a toujours pris position en faveur d’un soutien politique du mouvement actuel afin d’améliorer la situation de nos jeunes confrères. La route est encore longue et le MoDeS sera toujours du côté des MACS dans leurs revendications légitimes et pour les discussions à venir.
Il nous semble important de rappeler que derrière les revendications clairement liées aux conditions de travail à l’hôpital d’une seule tranche de la profession médicale, il y a eu également l’assourdissant écho d’une souffrance du médecin hospitalier et plus largement, de tous les soignants. Le médecin en formation d’aujourd’hui n’est que le spécialiste de demain dont les problèmes ne sont pas si éloignés.
Le MoDeS espère que ce « printemps des MACS » pourra s’inscrire plus largement dans le débat sur la qualité de vie des soignants et appelons ceux qui le souhaitent à nous rejoindre pour réfléchir à un meilleur système de soins de manière plus globale.
Zoé Pletschette pour le Monde Des Spécialistes (MoDeS)